L'avenir de la stop motion

Pour terminer ce mois thématique sur la stop motion, le club cinéma s'est penché sur les utilisations récentes de la technique de l'animation image par image.

Au cours des années 1980, cette technique disparaît presque totalement du paysage cinématographique.

A partir des années 1990, la stop motion va trouver un nouveau souffle dans les films dits "d'animation". Pour beaucoup, les films d'animation se résument aujourd'hui à des films en images de synthèse (faits entièrement par ordinateur), comme Shrek (2001), Madagascar (2005), ou encore les chefs d'oeuvre de Pixar (Là-haut (2009), Toy Story 3 (2010), pour les plus récents). Mais sous cette appelation de "films d'animation" se cachent aussi des oeuvres réalisées en stop motion.

 

Au début des années 1980, alors que le jeune Tim Burton débutait dans le métier en tant que dessinateur pour le studio Disney, il réalise Vincent (1982). Ce court métrage, véritable hommage à la carrière de l'acteur Vincent Price (1911-1993), concentre déjà le style de Tim Burton, emprunt de fantastique gothique et macabre.  

A la même époque, il dessine des personnages sombres mais hauts en couleurs, dont le studio Disney ne sait quoi faire. Dix ans plus tard ces dessins donneront L'étrange noël de Mr Jack, réalisé par Henry Selick (1993) :

Henry Selick et son équipe d'animateurs réaliseront par la suite James et la pêche géante (1996), d'après le roman de Roald Dahl, et récemment le très inventif Coraline (2009) :

Tim Burton reviendra aussi à l'animation image par image avec Les noces funèbres (2004) :

Il travaille actuellement sur une adaptation de son court métrage Frankenweenie (1984) en stop motion. Je vous ferais découvrir l'original lors d'une quinzaine spéciale Tim Burton en février.

La séance du jour s'est terminée par un petit tour dans les studios Aardman où travaillent Nick Park et Peter Lord, les créateurs de Chicken run (2000) et de Wallace et Gromit, le mystère du lapin-garou (oscar du meilleur film d'animation en 2005). 



Un court making of nous a permi de découvrir comment les figurines des lapins du film ont été fabriquées, en utilisant de la plasticine (pâte à modeler) :

Aujourd'hui, les projets en stop motion se raréfient. Ce type de films, très longs à réaliser et techniquement complexes découragent bon nombre de réalisateurs préférant utiliser le support numérique.

Bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous!