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  • : Le club cinéma du collège Bergpfad
  • : Ce blog regroupe les travaux et réflexions des élèves participant au club cinéma du collège Bergpfad d'Ham-sous-Varsberg (57880), ainsi que la présentation des thèmes des séances du lundi, animées par M. Lesouef. N.B. : Depuis fin 2017, le club a été repris par mon estimé collègue M. Subi.
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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 18:32

001affiche-joyeux-noelLe pantalon (1997)

Pour ouvrir cette séance sur la représentation des soldats de la Guerre 1914-1918 au cinéma, nous avons visionné un extrait du film Joyeux Noël de Christian Carion (2005). Le film s'ouvre sur une scène montrant de jeunes écoliers, Français, Anglais et Allemands, récitant au tableau des textes haineux et revanchards à l'égard des nations "ennemies". Le petit Français parle notamment de la perte de l'Alsace-Lorraine, qui ne saurait être acceptée.

A regarder ce bourrage de crâne précoce, on comprend mieux pourquoi les mobilisations générales n'ont pas posé de problèmes majeurs dans les pays belligérants. Dans Le pantalon d'Yves Boisset (1997), on suit Lucien Bersot (un des 700 fusillés français de la Grande Guerre) qui répond à cette mobilisation de manière résignée. Nous avons assisté à la remise de sa tenue et de son paquetage, dont le fameux pantalon blanc, qui le mènera à sa perte. Voici le film complet. L'extrait visionné débute à 6:42 :

A l'ouest rien de nouveau (1930)008allquiet

Pour aborder l'arrivée des soldats au front et les premières confrontations aux horreurs de la guerre de tranchée, nous avons visionné un extrait d'A l'ouest rien de nouveau de Lewis Milestone, sorti en 1930 (ce film fut interdit en Allemagne une semaine après sa sortie, suite à des troubles provoqués par les membres du parti Nazi dans les cinémas). Dans cet extrait nous avons observé des soldats allemands cachés dans l'un des abris de leurs tranchées, tentant de détourner leur attention des violents bombardements qui pilonnent leurs lignes. Les soldats jouent tant bien que mal aux cartes au milieu des rats (qu'ils commencent à envisager comme potentiel repas). Les soldats les plus âgés secouent les jeunes recrues dont les nerfs, à fleur de peau, menacent de lâcher. Voici le film complet. L'extrait visionné démarre à partir de la vingtième minute :

014Les-sentiers-de-la-gloire-20110211081218015Les-Sentiers-De-La-Gloire-15368-4ebeb70a5e73d645be0010d6

Si une grande partie du quotidien des soldats consiste à attendre, ils doivent aussi monter à l'assaut des tranchées adverses lorsqu'on le leur ordonne. Tous les films utilisés lors de cette séance comportent au moins une scène d'attaque. C'est finalement l'assaut du film Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick (1957) qui a été visionné. En plus de ses qualités techniques (les travellings ont été expliqué), cette séquence a été l'occasion de parler du commandement militaire et du caractère discutable de certains objectifs. Le film se montre très critique, à tel point qu'il provoqua à sa sortie une polémique. Il ne sera pas projeté en France avant 1975.

 

Les croix de bois (1931)011cd59e medium

C'est ensuite un extrait du film Les croix de bois de Raymond Bernard (1931) qui a été visionné. Le film a l'air très authentique car non seulement il est basé sur le livre d'un ancien poilu (Roland Dorgelès), mais surtout parce que beaucoup des acteurs et des figurants ont été eux-même des combattants de la Grande Guerre. Le film a été tourné en Champagne, sur l'ancien champ de bataille. A cette époque, il restait toujours dans le sol des obus et des cadavres mutilés. Pour éviter de mettre l'équipe en danger, des récupérateurs de l'armée inspectaient le terrain de tournage pour enlever les éventuelles mines restantes. Ce n'est pourtant pas pour parler des combats que nous avons utilisé ce film, mais pour parler des permissions. Dans la séquence étudiée on a vu les soldats manger et boire gaiement, mais aussi se laver, s'épouiller et recevoir leur précieux courrier.

Un long dimanche de fiançailles (2004)024 jpg-r 640 600-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20041103 123107

Pour terminer cette séance nous avons abordé la question des mutins et des fusillés pour l'exemple. Le cas de Lucien Bersot, illustré dans Le pantalon, a été repris. Et nous l'avons complété par un extrait du début d'Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004), au cours duquel on observe des soldats avançant dans un boyau de tranchée les mains liées. Il s'agit de condamnés à mort qui marchent vers le lieu de leur exécution. Chacun d'entre eux est présenté par un flashback montrant d'où vient le soldat et les raisons de sa condamnation. Tous les soldats de cet extrait ont été condamnés pour mutilation volontaire. Devant une guerre qui s'éternise et face à l'horreur de leur quotidien, certains soldats ont en effet craqué et ont tenté de se faire démobiliser en se tirant par exemple une balle dans la main. Ce type d'acte, considéré comme une faute grave et un manquement au devoir de soldat, a pu entraîner des condamnations à mort en conseil de guerre. Sur les 700 fusillés côté français, certains soldats ont été depuis réhabilités par les autorités françaises. Mais le sujet reste encore très polémique (link).

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