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  • : Le club cinéma du collège Bergpfad
  • : Ce blog regroupe les travaux et réflexions des élèves participant au club cinéma du collège Bergpfad d'Ham-sous-Varsberg (57880), ainsi que la présentation des thèmes des séances du lundi, animées par M. Lesouef. N.B. : Depuis fin 2017, le club a été repris par mon estimé collègue M. Subi.
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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 03:23

 

bride of frankenstein 1935-movie-posterLa-Fiancee-de-Frankenstein 

Dans le cadre de notre thématique sur les monstres classiques d'Universal ( Les monstres classiques du studio Universal (1ère partie) ), nous avons visionné ce jeudi ce qui restera probablement comme le meilleur film de cette période : La fiancée de Frankenstein de James Whale (1935). L'histoire de La fiancée... reprend directement le fil des évènements du premier film. Après une introduction, imposée au studio par James Whale, où l'auteure du roman originel (Mary Shelley, incarnée par la même actrice que celle qui joue le rôle de la fiancée de la créature) explique par une nuit d'orage qu'elle n'a pas encore tout raconté. Nous retrouvons les villageois autour du moulin où la créature venait, pensait-on, de périr dans les flammes. Le docteur Frankenstein est ramené chez lui pour être soigné. Alors qu'il se remet doucement, un inquiétant visiteur va venir contrarier ses projets. Parallèlement, une rumeur affirmant que le monstre est toujours vivant gagne la région.

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Cette comédie horrifique, aujourd'hui considérée comme un chef d'oeuvre du cinéma, failli ne pas voir le jour. En effet le réalisateur, qui avait déjà mis en scène le premier Frankenstein (1931), refusait de donner à ce succès une suite. Il réalise entre-temps plusieurs films pour le compte du studio Universal comme le génial L'homme invisible (1933), gagnant toujours davantage en assurance et en maîtrise technique. Il finit par accepter de réaliser La fiancée de Frankenstein à la condition que le studio lui laisse une entière liberté artistique. Boris Karloff rempile dans le rôle de la créature qui a fait de lui une icône de l'horreur. Si Karloff semble en terrain connu, le tournage n'est pas pour autant de tout repos, puisqu'il doit à nouveau se soumettre quotidiennement aux 6 heures de maquillage de Jack Pierce, mais aussi parce que son dos le faisait souffrir. Une planche avait été installée sur le plateau pour que Karloff puisse s'y reposer entre ses scènes, adossé en position verticale (voir photographie ci-dessus). Dans cette séquelle au ton résolument plus comique, le personnage de la créature connaît une évolution, s'humanisant progressivement. Sa démarche se fait moins saccadée, il se redresse, élargit sa palette d'expression, développe de nouveaux sentiments et finit même par apprendre à parler.

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Colin Clive reprend le rôle du baron Frankenstein. Cet acteur torturé (il se suicidera 2 ans plus tard) insuffle toute sa mélancholie à son personnage, qui fait dans cette suite davantage figure de victime que de savant fou. Le casting est rejoint par trois nouveaux personnages importants. Ernest Thesiger incarne le Dr. Pretorius. Mentor de Frankenstein, il est aussi son antithèse et donc le véritable "méchant" de l'histoire. La fiancée de la créature est interprétée par Elsa Lanchester. L'actrice y arbore un look détonant et, bien qu'elle apparaisse peu à l'image, donnera au cinéma de genre l'une de ses rares icônes féminines. Si l'entente entre elle et Boris Karloff est excellente, il n'en va pas de même avec le maquilleur perfectionniste Jack Pierce, qu'elle n'hésitera pas à critiquer ouvertement dans ses mémoires ( Jack Pierce, le créateur des monstres classiques ).

Dernier ajout au casting, l'actrice Una O'Connor joue le rôle de la gouvernante du chateau. Dans un rôle en apparence modeste, elle est un véritable élément comique, et chacune de ses apparitions a provoqué l'hilarité de plusieurs élèves. James Whale adorait cette actrice, qu'il avait déjà fait tourner dans L'homme invisible. Elle colle parfaitement avec la tonalité comique que le metteur en scène voulait donner à son métrage. Le film joue sur plusieurs registres, de la comédie à la tragédie en passant par le fantastique. La séquence chez l'ermite aveugle qui accueille la créature en ami en est la parfaite synthèse.

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L'autre grande réussite du film réside dans ses qualités techniques. La photographie, très travaillée, offre des images d'un somptueux noir et blanc, inspiré de l'expressionnisme allemand. Les décors sont superbes, qu'il s'agisse de l'intérieur d'un laboratoire, d'une crypte, ou de la cabane d'un ermite. Les maquillages sont très réussis et les effets spéciaux véritablement bluffants pour l'époque. Il faut voir cette séquence incroyable où le Dr. Pretorius présente au baron Frankenstein les petits êtres qu'il est parvenu à créer.

Toutes ces qualités ont permi à ce film, réalisé il y a tout de même 78 ans, d'emporter l'adhésion du public de 4ème et de 3ème venus assister à la projection.    

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